Athènes est encore dans la nuit quand nous arrivons. Nous ne nous sommes pas laissé surprendre et nous profitons pleinement des lumières sur les collines surplombant la ville.
Dès le débarquement, nous allons à l'aéroport pour nous débarrasser des bagages. Pour cela, nous reprenons le bus 19. Quelques tâtonnements pour trouver l'arrêt du bus. En fait, c'est le même que pour notre arrivée. Nous le saurons pour une autre fois car, c'est sûr, nous reviendrons.
Notre bagage à la consigne, nous prenons le bus 92 pour le centre-ville et pas le 91 comme l'indique le routard. Il s'agit sans doute d'une modification récente car il y a des adhésifs presque neufs posés sur les panneaux.
La première impression est conforme à nos lectures: des embouteillages carabinés et un air sale qui colle à la peau et irrite la gorge. Arrêt vers la place Syndagma, un coup d'œil aux Evzones en jupette qui montent la garde, un autre à la façade de l'Hôtel Grande-Bretagne et nous entrons dans le quartier de Plaka.
C'est à la fois superbe et horripilant. Horripilants, les restaurants qui débitent tous la même moussaka, les boutiques qui vendent toutes la même pacotille, les vendeurs qui vous harponnent dans la rue. Malgré tout, le charme agit. Une façade colorée, une vue sur l'Acropole, un rayon de soleil sur une terrasse. En choisissant ses heures, se promener ici doit être un vrai régal. Nous reviendrons, plus longuement, peut-être l'année prochaine.
La pensée du départ est de plus en plus présente et, nous n'avons plus beaucoup la tête au tourisme. Craignant les embouteillages, nous repartons vers l'aéroport. Bus 91 cette fois, place Syndagma.
Nous découvrons alors qu'il y a deux halls
de départ côte à côte mais qui ne
communiquent pas, ce qui m'avait échappé à
l'arrivée lorsque je cherchais, sans succès, le bureau
de poste pour changer des post-chèques. Il est dans le hall A,
dans le hall B, il n'y a presque rien, juste un bar avec, ce jour-la,
un garçon voleur qui nous pique 100 drachmes. C'est peu mais
ça n'empêche pas la rancune. 
Puis c'est la fin du voyage. Bruxelles par la Sabena, une hôtesse avec qui nous parlons un peu de son mode de vie. Pas le Pérou. Fin du phantasme de ma jeunesse, mais mieux que ça. Quelqu'un de chaleureux, très humain, qui mène de front vie de famille et profesionnelle.
Du retard à Bruxelles, un trafic vraiment bluffant avec des avions qui font la queue pour décoller. Arrivée à Bordeaux, notre petite fille chérie, venue nous chercher en voiture. Tout va bien. Retour vers la maison où nous attend la maîtresse des lieux : Chatoune.