Nous nous sommes réveillés trop tard et ratons l'arrivée dans le port de Souda. Dommage, mais nous comptons bien nous rattraper au retour.
Nous prenons le Bus pour Hania et arrivons devant le marché couvert vers 6h 30.
La ville s'éveille lentement, il fait bon, la lumière est très douce, la journée commence bien. Notre gros sac est un peu boulet et nous empêche de parcourir librement la ville. Sans doute aurions nous dû le poser à la consigne de la gare routière, nous allons le traîner jusqu'à 9h, heure d'ouverture du loueur de voiture.
Un croissant acheté à un kiosque, un café, une balade sur le vieux port toujours très beau. En passant derrière la cathédrale, nous remarquons un couple au balcon d'un studio, un endroit ensoleillé très agréable. Un regard au routard, c'est indiqué : Vranas Studios. A retenir pour plus tard.
Ne trouvant pas lepremier loueur indiqué par le Routard, nous nous rabattons sur le second GA Travels rue Halidon. Accueil sympa, voiture pas chère, une Seat Marbella à toit ouvrant, ( un plaisir ces toits en toile, depuis la twingo louée l'an dernier, nous savons que c'est un régal). Une revue rapide d'accessoires qui se révèleront fort utiles, cric, roue de secours et c'est parti.
En route pour Paléochora.(carte)

Nous retrouvons très vite nos habitudes de
conduite crétoise, nous allons doucement et nous poussons sur
le côté pour laisser passer les autres. En quatre ans,
nous n'avons jamais dû doubler quelqu'un à l'exception
de quelques tracteurs. Les descriptions apocalyptiques de la conduite
indigène et de l'état des routes nous ont toujours
parues exagérées. Les gens sont moins hargneux qu'en
France et les nids de poule (il y en a) se repèrent
aisément, du moins à nos vitesses.
Une agréable promenade et nous arrivons à l'hôtel Poséidon à Paléochora. Merci le routard, le choix s'avérera très judicieux. Une chambre avec coin cuisine, une petite table pour manger dehors, une patronne adorable à qui nous faisons découvrir le nouveau routard (elle se précipite pour voir ce qui se dit de la concurrence) et une petite chatte noire et blanche déjà dans nos jambes.
L'été, on doit être un peu les uns sur les autres mais à cette saison peu de chambres sont occupées et c'est vraiment parfait. Nous mangeons à l'ombre devant notre porte ( sardines ou poulpes, fromage, yaourt, fruits et vin rouge). Le tout acheté au super marché voisin. Nous faisons des repas semblables le midi à chacun de nos séjours. Les produits sont bons (quoique le dernier vin rouge….). La vie est belle.
L'après-midi, nous allons en voiture après Koudoura au milieu des serres de tomates. Les bords de route sont couverts de chrysanthèmes jaunes et de pavots rouges que le vent remue en vagues. Nous prenons, à pied le sentier qui longe la mer vers Elafonisi. Il monte, descend, mais ne s'éloigne jamais de la mer. Nous y rencontrons pour la première fois les panneaux E4 qui le balisent. Ils sont tous transpercés par des coups de feu : tradition locale qui s'applique aussi aux panneaux de signalisation. Nous trouvons des asphodèles, des iris, voyons aussi quelques traquets motteux, entre autres.
Après 1h30 de marche environ, l'île est visible au lointain. Notre but n'étant pas d'y aller, demi-tour et retour à l'hôtel.
Un bateau revient d'Elafonisi vers Paléochora tous les jours à 15h30. Nous commençons à entrevoir la possibilité d'aller à Elafonisi à pied (5h de marche) et de revenir par bateau. Il faudrait se faire déposer après Koundoura par une voiture pour éviter les 10 premiers kilomètres de route.
Le soir, repas à la taverne Aposperida. Un peu cachée à l'entrée de la ville mais c'est délicieux et la patronne est très sympathique. Comme c'est tôt pour des grecs, il n'y a que des étrangers, des français plus exactement.
Les crétois commencent à arriver quand nous partons.