Le temps n'étant plus menaçant, nous décidons d'aller sur le plateau d'Omalos. En reprenant la voiture : catastrophe ! Un pneu à plat. Un peu de sport cérébral pour savoir monter le cric, nous changeons de roue et décidons de faire réparer l'autre. Elle est "kaputt", trop vieille, nous apprend la garagiste qui remarque également que toutes les roues sont différentes "une voiture, dix pneus".
Nous l'aimons bien quand même malgré ses faiblesses et, comme nous ne voulons pas partir sans roue de secours, nous retournons chez le loueur. L'employé part sur son scooter avec la roue et revient assez vite avec un pneu neuf. Entre le loueur, le garagiste et les gens qui nous ont renseignés nous aurons, une fois de plus, apprécié l'extrême gentillesse et disponibilité des crétois.
Nous partons donc vers Samaria via Omalos
(carte). La visite des gorges n'est pas encore possible
(début le premier mai) mais le point de départ est
grandiose.
Nous pique-niquons dans la voiture, sous un arbre. Charme du toit ouvrant avec des mésanges charbonnières dans les branches d'olivier. Il ne manque que les sièges couchettes.
Dans l'après-midi, nous montons au refuge de Kallergi. Un heure et demie de piste en lacet qui s'élève au dessus du plateau d'Omalos. Au refuge, la vue est somptueuse, la mer au nord, la mer au sud, les montagnes encore enneigées à l'est. Dans un pré, des craves à bec rouge et, très haut dans le ciel, un vautour.
Avant de redescendre, un coup d'œil admiratif …. aux WC, les plus terrifiants qui se puissent imaginer. Dans une cabane en bois, une planche percée surplombe le vide, une centaine de mètres en ligne directe. S'asseoir là dessus doit procurer une certaine sérénité.
Nous redescendons sur le plateau par le même chemin admirant au passage, des anémones et aussi des tulipes tulipa bakeri indigène de Crète occidentale.
Le soir, retour chez Apostolis. Des rougets délicieux, sensation agréable un peu gâché par un petit dérapage sur l'addition. Presque rien, une "erreur" qui ternit un peu notre plaisir.
Tard dans la nuit, dans le calme enfin venu, la ville devient le domaine des chats. Ils sont partout, sortent des massifs de fleurs, passent sous les bancs, se dirigent, très affairés vers quelque mystérieuse direction. L'insomnie qui me pousse sur le balcon ne les dérange pas.
La ville est à eux.