Les gorges d'Imbros

Parfois considérées comme recours pour occuper les touristes quand les gorges de Samaria sont fermées, elle méritent mieux que cette réputation et leur descente se révèle une bien agréable promenade. Le bus Sfakia-Hania nous dépose au village d'Imbros vers 11h le matin. Le départ est immanquable : un petit ruisseau à sec. Dès le départ, une cabane : surprise, c'est payant (500 GDR par personne).

Le lit du ruissseau s'enfonce de plus en plus dans la roche et le nom de gorges est de plus en plus mérité.

Nous repérons quelques fleurs : des phlomis (sauge de Jérusalem) aux inflorescences fanées semblables à des nids d'abeilles, quelques cyclamen creticum totalement blancs, des petromarula pinata et des plantes voisines des iris : des gynandrisis sisyrinchium.

Dans les falaise de plus en plus hautes, on voit et on entend des chèvres, souvent des mères avec un petit. Ils sont d'une incroyable sûreté et j'en ai le vertige à les observer au-dessus du vide.

Les parois sont, vers la fin, très proches l'une de l'autre et il est possible toucher des deux côtés en écartant les bras.

Dans les recoins humides de la roche, nous observons de minuscules escargots à la coquille pointue. Les pierres ont toutes sortes de teintes douces du vert au brun. On a peine à croire qu'au début des années 60 c'était encore l'unique chemin pour relier le nord et le sud. Ensuite, le paysage s'ouvre sur la mer et le village de Komitadès. Nous retournons à Sfakia en marchant refusant les propositions des conducteurs de pick up qui, moyennant finances, remontent les marcheurs à Imbros.

Nous achetons un pot de miel de thym de la région ainsi que deux yaourts et dégustons sur le balcon de notre chambre notre premier yaourt au miel, le premier d'une longue série. Le miel est délicieux, peu liquide mais pas cristallisé, très sombre, un véritable concentré de soleil.