Il pleut. Quelques gouttes, mais la montagne est couverte. Nous n'irons pas à Omalos aujourd'hui. Le matin, vers huit heures, nous retrouvons la ville que nous aimons. Le marché couvert d'abord. Il a un peu changé et beaucoup de commerces classiques se sont reconvertis en produits du terroir : miel, herbes variées…., mais c'est encore un plaisir d'y faire quelques achats.
Débarrassés de la fureur du Samedi, les quartiers de Kastelli et Topanas s'offrent aux quelques touristes matinaux. Ici, une maison vénitienne en ruine, plus loin une porte ouverte vers une cour intérieure, des façades colorées, des escaliers. Les boutiques s'ouvrent, les cafés et restaurants se préparent dans le calme à l'assaut des premiers bus.
La montagne ne se dégageant pas, nous
allons à Falassarna.(carte) Nous nous promenons dans les ruines de l'ancien port
romain. L'endroit est presque désert. A côté, une
plage de sable vantée dans tous les guides. Elle n'est pas
mal, mais des grandes plages de sable clair, nous en avons des
dizaines de kilomètres près de chez nous, ce qui nous
rend un peu blasé. 
Longeant des serres de tomates, nous quittons Falassarna, pour un petit port situé dans la même baie. L'endroit se révélera un excellent lieu de pique-nique. Des tamaris, des fleurs à profusion, lagure ovale, caquilier, euphorbes, silènes…
Notre voiture se détraque joyeusement, le coffre ne s'ouvre plus, mais comme nous n'avons pas de cache-bagages, nous y déposons quand même nos affaires. Heureusement qu'il ne pleut pas car notre esssuie-glace a un balai sans caoutchouc.
En poursuivant notre chemin, nous tombons sur deux ibis Falcinelle dans une zone humide en bord de route.
A Polyrrhinia, le sentier qui monte au sommet de la colline dégage des vues magnifiques sur la mer et sur la montagne. Ses abords sont constellés de fleurs, en particulier des glaïeuls et des muscaries. Petit rodéo sympathique : nous dégageons un chèvre toute entortillée dans sa longe. Ce fut sportif.
Retour à Hania et le soir, repas au Messostrato près de la maison vénitienne en ruine repérée il y a cinq ans et portant l'inscription "NVLLI PARVVS EST CENSVS CVI MAGNVS EST ANIMVS" (nul n'a peu de fortune s'il est un grand coeur)